Voile au Pays-Basque et ses environs

Il est souvent difficile de courir sur ce parcours de 80 milles (baie d’Hendaye , Gaviota et retour), car en général, le vent tombe en fin d’après-midi, et il devient impossible de faire le parcours dans les temps. Le plus souvent, on a donc vu les bateaux inscrits revenir au moteur dès la première soirée.

Cette fois, le vent était de la partie, et à part un petit arrêt d’une heure (il devait être 23h, enfin pas loin) devant Lekeitio pour les bateaux de tête, tout s’est bien passé.

Les bulletins côtiers faisaient apparaitre un vent de Nord-Nord-Ouest pour le début du parcours, puis une rotation assez régulière par le nord jusqu’à l’Est puis au Sud. Une écrasante majorité de la flotte a choisit la route directe. Nous avons pour notre part décidé d’abattre sous spi dès le Cap du Figuier paré. Cette option nous a permit, grâce à la rotation d’avoir un meilleur angle plus longtemps, et de loffer dans les molles pour garder de la vitesse. La rotation ayant un peu de retard, nous étions un peu inquiets, et n’avont peut-être pas poussé notre option autant qu’il aurait été possible. Mais l’avantage acquis a été suffisant pour arriver en bonne place à la Gaviota (Plate-forme de forage au large du cap Machichaco - Bermeo) même en ayant rallongé la route. En effet, nous pensons que sur la route directe, les autres ont passé beaucoup de temps au vent arrière dans des conditions parfois molles, ce qui est particulièrement nuisible à la vitesse du bateau, et aux estomacs.

Après la Gaviota, nous avons poursuivit au près vers la terre avant de repartir sur l’autre bord. Quelques minutes après le virement, je jète un oeil sous le vent, sans conviction, puisque nous avions vu tous nos poursuivants aller au large après la plate-forme. Et la surprise fut énorme de voir Kaxu à 4 ou 5 longueurs. Nous avons alors loffé jusqu’à mettre le génois à contre et appelé l’autre équipage en sifflant tout ce qu’on pouvait. Nous étions prioritaires (tribord amure), mais il n’était plus question de ce genre de choses, seulement d’éviter une collision dont nous préférons ignorer l’issue. Ils nous ont entendu et ont viré très rapidement. Nous avons appelé pour vérifier que tout allait bien à bord, car un équipier qui ne s’y attend pas peut se blesser dans le changement de gite. Incident clos, nous avons poursuivit sur le même bord vers le cap du Figuier. Sur la route, nous avons subit encore quelques passages de vent faible, avec un clapot assez formé par moment qui stoppait le bateau. On se demande toujours si on sait barrer quand ce genre de choses arrive, et on peut aussi penser que c’est la fatigue et donc la baisse de concentration qui provoque ça. Nous n’avons alors pas hésité à nous relayer le plus souvent possible, cherchant à nous reposer comme on pouvait. Les conditions le permettaient, car il n’y avait qu’un peu de réglage à faire, et pas beaucoup de manoeuvres.

Le vent du sud nous a cueillit sur la fin du parcours, et c’est avec beaucoup de gite sur un plan d’eau presque lisse que nous sommes rentrés 17h17 après le départ.

Et maintenant les résultats :

A bientôt pour de nouvelles aventures, et en attendant, bon vent à tous.